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La lettre de la maintenance

ÉDITORIAL

Encore une année riche en évènements pour l'AFIM !

2024 se termine avec, comme tous les ans, un bilan d'activités impressionnant :

Tout d'abord, et sans surprise, 2024 a été profondément marquée par la création et l'émergence du Cluster qui, au fil du temps, s'est fait un nom. L'appellation « France Maintenance Industrie's » est désormais gravée dans le marbre et la journée inaugurale du 3 octobre à Paris a pérennisé l'action du cluster. Mais au-delà du nom, c'est à la fois le nombre de membres exceptionnellement élevé pour une organisation naissante ainsi que le démarrage des commissions de travail sur l'attractivité des métiers de la maintenance et la transition numérique qui ont marqué cette année. Pour 2025, la mission sera entre autre de régionaliser les actions du cluster avec bien sûr le soutien des délégations régionales de l'Afim.

2024, a vu, comme toujours, une présence importante de l'Afim sur les salons (Global Industrie, Préventica et les quatre éditions des Sepem Industries à travers les conférences organisées par Production Maintenance) ainsi que la très forte activité de l'Afim en régions.

Innova Maintenance (Alsace), les Rencontres de la maintenance (Val de Loire), le Forum Méditerranéen de la maintenance (PACA), Maintenance et Performance (Champagne-Ardenne), Rencontres Maintenance (Centre), rencontres Afim Bretagne… et la participation à de nombreux événements en Rhône-Alpes et Pays de Loire où notre Délégué Régional, Clément Mélédo, a été distingué lors des Trophées de l'Industrie Grand Ouest…

Ce sont aussi pour 2024 pas moins de 11 webinaires techniques organisés par nos délégations régionales, la publication de l'édition 2024 du Guide National de la Maintenance, la poursuite de la diffusion de Securafim, 4 séminaires de formation avec Quaternaire, la suite du développement de la plateforme de gestion de stock ec@t…

Notons enfin dans les Hauts de France la poursuite des travaux menés avec Adrinord et l'arrivée de Benjamin Givelet (de DSD Systems) à la tête de la délégation régionale de l'Afim.

Merci à tous les bénévoles de l'Afim qui ont consacré beaucoup de temps et d'énergie pour réaliser cet impressionnant programme.

Quant-à-moi, je prépare la transition de l'Afim vers une nouvelle présidence et le renforcement de ses structures dirigeantes… de manière à aborder sereinement 2025 et les années à venir.

Excellentes fêtes de fin d'année à tous.

Gérard Piot - Président de l'Afim


INTERVIEW

« À travers le cluster France Maintenance Industries, nous devons redorer le blason de la maintenance »

Ayant commencé sa carrière comme ingénieur Méthodes Maintenance avant de gravir les échelons jusqu'au poste de président de Fives Maintenance, ce pur produit Fives, comme il aime à le rappeler, a pris la présidence du cluster France Maintenance Industrie's, lancé et porté par l'AFIM en mai de cette année. Après avoir largement participé au lancement de cette nouvelle entité dont le succès fut immédiat auprès des entreprises, Kevin Pierre-Émile est alors prêt à s'engager dans des actions concrètes afin de relever un triple défi : l'attractivité, les compétences et la transformation numérique des métiers de la maintenance.

Kevin Pierre-Émile, qui êtes-vous ?

Kevin Pierre-Émile

Je suis un pur produit Fives. Je suis arrivé en 2000 au moment de la création de Fives Maintenance, filiale Maintenance du groupe qui intervenait d'abord sur les équipements constructeurs du groupe Fives, puis finalement sur tout type d'équipements/usines hors Fives. J'y ai réalisé mon stage en étude en tant qu'ingénieur Maintenance à travers un contrat dans l'automobile, dont la particularité était de reposer sur une obligation de résultats (et non de moyens), chose rare à l'époque. Nous appartenons à un groupe français très ancien, né en 1812, et ayant connu une très belle croissance ces vingt dernières années avec aujourd'hui un chiffre d'affaires de 2,5 milliards d'euros.

Quant à Fives Maintenance, le succès de l'entreprise est tout aussi significatif. Nous sommes passés de 3 à 73 M€ (sans croissance externe), uniquement grâce aux méthodes de maintenance plus performantes et une implication très forte dans la satisfaction client. Depuis ma prise de fonction en tant que président nous avons construit notre ambition de réinventer la maintenance, tant sur le plan technique et technologique que managérial.

Notre modèle se distingue par sa structure centralisée, nous permettant de capter efficacement les idées innovantes du terrain, de les standardiser, de les professionnaliser, puis de les déployer sur l'ensemble des sites clients dont nous contrôlons la maintenance.

Notre vision s'étend au-delà de la simple prestation de services. Nous aspirons à devenir une référence d'excellence dans le domaine de la maintenance industrielle. Pour ce faire, nous avons créé notre propre école de formation et développé une filière d'experts internes. Par ailleurs, nous nous engageons résolument dans la transition énergétique. Grâce à nos solutions numériques de pointe, nous incarnons la performance énergétique, offrant ainsi à nos clients des services de maintenance non seulement efficaces, mais aussi durables et respectueux de l'environnement.

Et le groupe Fives lui-même, quels sont ses grands domaines d'activité ?

Nous sommes un groupe d'ingénierie industrielle historique qui conçoit depuis plus de 200 ans les solutions et les technologies de rupture qui font l'industrie. Un défi que nous relevons au quotidien grâce à nos 8 500 collaborateurs, implantés localement dans vingt-cinq pays et évoluant sur plus de 500 métiers différents.

Le cœur de notre activité ? Fives conçoit et réalise des machines, des équipements de procédé et des lignes de production pour les plus grands industriels mondiaux. Notre expertise multisectorielle nous rend unique, car nous sommes aujourd'hui les seuls à couvrir l'ensemble du spectre de l'industrie (acier, aéronautique, aluminium, automobile, chimie & pétrochimie, ciment & minéraux, énergie, logistique, pétrole & gaz, sucre, usinage…).

Cette activité, nous avons à cœur de l'inscrire dans la durée, c'est pourquoi nous avons fait un pari visionnaire et audacieux il y a vingt ans, celui d'affirmer que l'industrie du futur serait digitale et décarbonée ou ne serait pas. Une ambition qui nous porte au quotidien et qui nous permet aujourd'hui d'être identifié comme le partenaire incontournable d'une industrie plus performante et vertueuse.

Notre raison d'être, « Faire aimer l'industrie », est aussi notre vision. Nous œuvrons chaque jour pour faire de l'industrie une réponse à tous les grands défis d'aujourd'hui et de demain : technologiques, environnementaux, sociétaux, économiques.

Le 3 octobre dernier, lors de la cérémonie inaugurale de France Maintenance Industrie's à Paris, à l'Hôtel de l'Industrie, vous êtes revenus sur la création du cluster…

Tout à fait. Il y a deux ans, lorsque je me suis replongé dans l'Afim à travers l'Observatoire, j'ai constaté que dans le domaine de la maintenance, il n'y avait pas de grand élan maintenance permettant de créer un mouvement majeur, alors même que nous disposons de moins en moins de compétences et main-d'œuvre qualifiée, que la complexité des machines augmente et que nos métiers se transforment en profondeur. Il était donc nécessaire de réfléchir au modèle permettant de réunir les industriels autour d'une même table pour collaborer sur ces enjeux majeurs et élaborer des solutions concrètes.

Ce parallèle permet donc d'exprimer l'idée que la maintenance industrielle est une brique indispensable de notre souveraineté économique. D'ailleurs, l'ambition du Cluster est la suivante : « Faire de la maintenance un pilier stratégique d'innovation au service de l'environnement qui génère et assure la souveraineté industrielle française ». Cette ambition s'articule autour de trois grands axes stratégiques : l'attractivité (et l'objectif de mettre en lumière nos métiers), les compétences (en renforçant la formation des compétences techniques attendues par les industriels) et enfin, la transformation numérique au profit des enjeux environnementaux ; en somme, il s'agit d'apporter de la valeur et du sens dans les métiers de la maintenance mais aussi de transformer cette idée que la maintenance est un centre de coût alors qu'il devient un centre de profit.

Malgré la légère inflexion de l'industrie depuis un an, les industriels ont répondu présents, avec notamment la présence de grands groupes prêts à nous suivre dans l'aventure. Avec Fatima Jaiel, directrice générale de France Maintenance Industrie's (qui avait fini de me convaincre d'en prendre la présidence) ainsi qu'aux nombreux membres bénévoles du Cluster tel que Jean-Jacques Enrich, nous avons lancé avec succès le premier événement le 16 mai dernier, un premier test pleinement réussi. Depuis, la barre de la centaine de membres a été franchie et d'autres vont nous rejoindre.

Quelles actions sont actuellement menées au sein du cluster et quelles en sont les ambitions ?

Nous avons lancé deux commissions de travail – l'une sur l'attractivité des métiers de la maintenance, portée par Fatima Jaiel et Jean-Jacques Enrich, l'autre sur la transition numérique avec des acteurs essentiels tels qu'Airbus et Renault

Ces initiatives reflètent clairement l'ambition du cluster de revaloriser l'image de la maintenance en France. Si nécessaire, nous sommes prêts à repenser une autre terminologie et éviter le terme « maintenance » et sa connotation négative, afin d'attirer les jeunes talents. Notre objectif principal est de démontrer que nos métiers jouent un rôle crucial dans la préservation de notre avenir industriel. Nous contribuons non seulement à renforcer la souveraineté industrielle de la France, mais aussi à promouvoir l'efficacité énergétique, deux enjeux essentiels pour notre société. En mettant en avant ces aspects stratégiques et durables de nos activités, nous espérons susciter un nouvel intérêt pour nos professions et attirer une nouvelle génération de professionnels motivés et engagés.

Pour l'heure, ces deux premières commissions tournent à bon rythme. Elles permettent avant tout de faire en sorte que les industriels parlent aux industriels, que nos fleurons industriels bénéficient à toutes nos entreprises pour une maintenance plus performante dans nos usines. L'objectif est donc de se mettre d'accord afin d'adopter un même core-model axé sur la data-gouvernance, le Cloud-provider, la conduite du changement sans oublier les outils numériques disponibles sur le marché et l'architecture à déployer.

L'idée est aussi de se rapprocher du modèle de la filière nucléaire, laquelle a consisté ces dernières années à mener des actions de lobbying et de publicité auprès des écoles, du gouvernement et des instances publiques pour relancer les métiers de soudeurs tuyauteurs ainsi que des actions telles que les Worldskills. Il faut que nous parvenions nous aussi à travailler avec toutes les institutions et obtenir à notre tour des subventions pour fonctionner mais aussi une place de premier ordre parmi les priorités données au sein du gouvernement en matière de reconquête industrielle.


ARTICLE TECHNIQUE

Quelles dispositions retenir du nouveau Règlement Machines 2023/1230 de l'Union Européenne ?


Publié le 29 juin 2023, le nouveau Règlement machines remplacera la Directive machines 2006 et entrera en vigueur le 20 janvier 2027. Celui-ci précise – entre autres (chapitre II) – les obligations du fabricant, de l'importateur et du distributeur, et couvre les risques liés aux nouvelles technologies (IA, Robotique, IOT…).

Devenu « règlement », le texte ne nécessite plus une transposition en droit national ; ce qui évitera retards et insécurité juridique. Le texte a pour objectif de garantir un niveau élevé de sécurité pour les utilisateurs tout en allégeant la charge réglementaire pesant sur les PME. L'actualisation de la liste des machines sera aussi plus rapide : la Commission européenne pourra s'auto-saisir ou être sollicitée pour le faire.

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ACTUALITES

dB Vib Groupe présent au salon Intermaintenance !

Le salon Intermaintenance fait son grand retour pour la 6ème édition des rendez-vous solutions et innovations de la maintenance. Cette année encore, dB Vib Groupe sera présent à ce salon qui se tient les 27 et 28 novembre au Double Mixte à Lyon (69100). Retrouvez nos équipes sur cet évènement à taille humaine pour échanger sur nos diverses solutions proposées dans la maintenance conditionnelle. Entre acoustique, vibration, alignement laser, détection ultrasonore ou encore laboratoires d'essais, nos équipes répondront à vos besoins. Enfin, notre expert Florian Gimenez animera une conférence le mercredi 27 novembre à 15h45 sur « Les mesures et contrôles d'alésages pour assurer la longévité et la performance de vos machines

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À Grenoble, le pastier Saint Jean témoigne de son expérience avec la GMAO CARL Berger-Levrault

À l'occasion du Sepem Industries Centre-Est, qui s'est déroulé à Grenoble Alpexpo en novembre dernier, le mardi 19 novembre, Stéphane Gerbert, responsable maintenance du spécialiste de la raviole et des pâtes Saint Jean, est intervenu aux côtés de Frédéric Boutier, responsable commercial adjoint de CARL Berger-Levrault, afin de partager son retour d'expérience dans l'utilisation d'une GMAO, et ce à travers une conférence.

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Nouveau succès d'Innova Maintenance

Près de 200 personnes dans l'amphithéâtre de l'IUT Louis Pasteur - Université de Strasbourg, et plus d'une quarantaine d'industriels présents sur un nouvel événement intervenu le 24 octobre dernier. Un succès qui s'est ressenti jusque dans sur le Web puisqu'à ce jour, plus de 600 vues des conférences ont été comptabilisées sur Youtube. Il faut dire que le sujet – la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) – est plus que d'actualité et suscite un intérêt croissant auprès des industriels et des impacts sur les métiers de la maintenance.

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L'Afim toujours très présente sur les salons

Après Global Industrie Paris et sa présence sur un stand composé de différents partenaires, l'Afim était également présente sur le salon Préventica à Lyon en septembre dernier. Didier Chapuis, délégué régional de l'association en Rhône-Alpes, y est intervenu à travers plusieurs conférences portant notamment sur Securafim et les risques des dirigeants au pénal face aux accidents. Aussi, l'Afim répond toujours présente sur les salons Sepem (avec qui elle est partenaire), dont les derniers en date furent Toulouse et Grenoble (ci-dessous le lien pour accéder aux conférences de la matinée sur la maintenance, organisée par le magazine Production Maintenance). Prochain événement en 2025, à Douai.

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Mainnovation fait le show à Gerland

Le 20 novembre dernier, à Lyon, le partenaire de l'Afim Mainnovation a organisé un événement remarquable, un « the Game ». Objectif annoncé : « Créer de la valeur en maintenance et la communiquer ! ». Cette journée complète avait pour but de booster les connaissances de chacun en matière de maintenance et de gestion d'actifs, et d'en apprendre davantage sur la méthodologie VDMXL propre à Mainnovation. Cet évènement s'est déroulé au stade du Lyon Olympique Universitaire (LOU) à Gerland, au cœur des valeurs du rugby chères à cet endroit symbole d'esprit d'équipe et d'ambitions communes.

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